Colère et inquiétude [Libre à tous]

Maryweather s'était levée tôt... En fait, elle ne s'était jamais couchée cette nuit-là et le matin avait eu tôt fait de pointer le bout de son nez. La jeune noble n'avait pu fermer l'oeil, car l'on entendait, même de la tour Nord, des bruits forts inquiétants qui n'avaient aucun rapport avec les fantômes... Détruisait-on leur Manoir si cher?

La belle fantôme descendit, enfin flotta au-dessus, l'escalier qui menait jusuq'au deuxième étage. Un corridor long qui avait été autrefois fort illuminé la mènerait aux autres ailes du Manoir ainsi qu'à l'escalier principal qui s'ouvrait sur le hall. Les bruits étaient de plus en plus forts. Le repos éternel de Maryweather s'en trouvait fort troublé et cela la choquait quelque peu.

Mary décida de se rendre au hall et s'arrêta net une fois l'esxalier terminé. Le hall n'était plus leur hall. Cela avait changé. Où était leur magnifque vase chinois que leur oncle leur avait ramené d'un long et périlleux voyage? Et les magnifiques fauteuils près de la fenêtre n'était plus les mêmes. Ils étaient maintenant de cuir doré et entre les deux, on y avait placé un faux palmier. Puis sur le côté, on avait placé un drôle de bureau vernis. Derrière, la salle qui leur avaiot servit de fumoir s'était transformé en penderie géante et local de rangement quelconque. Mais que se passait-il?

Prudement, la fantôme s'avança vers le petit bureau et en fit le tour. Elle trouva, scotché sur le meuble, une drôle de feuille de papier. Du papier glacé... Mary n'avait jamais connu cela. Elle le lu.

Bienvenue au Manoir Beckett, le manoir le plus sinistre de la Grande-Bretagne!
Les fantômes ne vous pardonnerons jamais d'avoir troublé leur repos!

Plus bas, on lisait une liste de prix pour les chambres, pour différents services.

Quoi? On faisait du Manoir Abberline un hotel! En plus on se servait de la mort de la noblesse pour faire une attraction touristique!? Ils n'étaient pas des bêtes de cirque, sacrebleu!

"C'est père qui va être heureux de la nouvelle..." Pensa-t-elle tout haut.

Puis comme elle s'aprêtait à se relever, une bruit se fit entendre. Paniquée et ne voulant pas se retrouver tout de suite face à un humain, elle décida de se transformer. Un chat à l'aspect solide.. À la forme solide aussi(mais cela lui demandait d'immenses efforts) prit place sur le dessus du bureau de réception. Un magnifique chat des forêts norvégiennes. Seuls les yeux gris de Mary n'avaient pas changé. Sinon il avait le pedigré parfait de la race.

Le bruit se rapprocha. Fantôme? Humain? Elle était trop nerveuse pour en juger par elle même!

Ellen venait tout juste de se lever. Elle avait eu bien du mal à s'endormir. Et encore, la fantôme ne dormait pas vraiment, depuis qu'elle était morte, maintenant... Elle se reposait, simplement... Enfin, cette nuit, le sommeil avait été long à venir à elle, comme si il la fuyait. L'esprit de la jeune noble n'était pas tranquille. Son instinct lui soufflait que quelque chose de mauvais se tramait, actuellement. Elle préféra ne pas y faire attention. Après tout, combien de fois, alors qu'elle était en vie, son instinct lui avait demandé de se mettre en garde, mais que rien ne s'était passé. Alors, la jeune Jarvis décida de ne pas écouter sa petite voix intérieure. Malgré tout, cette dernière semblait décider à lui pourir la nuit, ne la laissant pas tranquille avant les 3 heures du matin, heure à laquelle Ellen put enfin tomber dans les bras de Morphée. Mais, toute la nuit, et même après qu'elle ait pu trouver le sommeil, des bruits étranges s'étaient faits entendre. Que se passait-il, dans le Manoir ???

La matin était rapidement arrivé. Les lueurs du jour, qui traversaient, blafardes, la chambre de la noble, vinrent réveiller cette dernière. Par le fait de sa courte nuit, la jeune fantôme n'était guère de bonne humeur. Ce qui était tout à fait compréhensible, après tout. Grognon, et tout en se frottant les yeux, elle descendit, pour aller dans le hall. Elle était bien décidé à comprendre pourquoi tant de bruits s'étaient fait entendre, durant la nuit... Quel fantôme avait donc décidé de troublé le repos des autres ????

*Je découvre le responsable, et je l'étripe... J'ai besoin de sommeil, moi...*

Il fait dire qu'elle avait utilisé ses pouvoirs, de manière intensive, la veille, afin de faire du beau temps, les fantômes ayant décidés de faire une petite fête... Elle avait aussi contrôler quelques animaux, afin de distraire ses compagnons. Pour toutes ses raisons, la jeune femme était à bout de forces... Et avait besoin de repos. Enfin, pour se reposer, elle aurait tout le temps, étant morte... Mais, arrivée dans le hall, elle découvrit avec effroi que beaucoup de choses avaient été déplacées....

*C'est quoi, ce manège ???*

Son regard se posa sur le bureau. Elle vit alors un chat, magnifique. Enfin, un chat, c'était vite dit, car, elle reconnut bien vite qu'il s'agissait de Melle Maryweather, grâce aux yeux.

Mademoiselle, fit la fantôme, intriguée. Que se passait-il ici ?? Pourquoi Miss Abberline était transformée en chat ???

Une fois sur le bureau, le chat, en position assise, observait, les sens en alerte. Mary était craintive. Et si c’était un humain? Ces humains…

Une vague de colère s’empara de la fille du comte. Est-ce que ces humains faisaient ces rénovations partout dans le château? Cela lui semblait logique, avec tout ce bruit qui lui avait volé son sommeil. Bientôt le manoir ne serait même plus reconnaissable à ce rythme! Les poils du chat se hérissaient, comme s’il avait aperçu un cabot.

Le regard de Mary trouva enfin la présence qui s’était manifesté et aussitôt, le chat miaula d’une voix joyeuse. Ellen! Une chance qu’il s’agissait d’Elle, la voilà qui était beaucoup plus rassurée. Néanmoins, il faudrait tout lui expliquer. Maryweather reprit sa forme spectrale, en position assise, jambes croisées, sur le bureau.

« Ellen! Me voilà heureuse de votre présence! Je suis si soulagée de vous voir. »

D’un geste de félin, la fantôme retourna sur ses pieds, sur le sol nouvellement en marbre du hall, un détail qu’elle venait à peine de remarquer. La jeune noble attrapa la feuille de papier et la tendit à Miss Jarvis pour qu’elle l’observe à son tour.

« Nous avons de la compagnie, Père sera furieux! Ils veulent transformer notre demeure en attraction touristique, Ellen ! »

La voix du fantôme s’étrangla à la fin de la phrase. À la seule pensée de voir des humains, son cœur faisait des sauts périlleux dans sa cage thoracique, chose qui lui aurait mérité une attaque si elle avait été vivante.

« Les bruits intenses, cette nuit, vous les avez entendu vous aussi ?»